Vive la mer !

Une peau lumineuse, une diminution significative des rides ou une réduction visible du tour de taille après des soins cosmétiques de haute qualité issus de la mer : thalasso, c’est le mot magique synonyme de bien-être, système immunitaire fort et santé. Le mot grec thalasso désigne l’eau de mer et tous les bons minéraux, oligo-éléments, vitamines, protéines et acides aminés qu’elle contient dans le sel marin, les algues et le limon, pour l’usage interne comme externe. Ici, les minéraux tels que le calcium, le magnésium, le potassium et le sodium, les protéines, les acides aminés et les oligo-éléments nettoient, détoxifient, réactivent et détendent. Le métabolisme est revitalisé, la peau visiblement plus belle et la personne détendue.

Il y a 150 ans, le médecin français Joseph La Bonnardière associe la mer (« thalassa ») à un traitement (« thérapie ») alors qu’Hippocrate a déjà utilisé le pouvoir de guérison de l’eau de mer 2000 ans auparavant, notamment contre les rhumatismes. En 1792, le médecin allemand Friedrich Wilhelm von Halem soigne ses patients avec des algues à Norderney, en mer du Nord, avant que le roi Frédéric Guillaume II de Prusse ne déclare l’île première station thermale allemande en 1797. Quatre ans plus tôt, Heiligendamm, en Allemagne, est devenue la première station balnéaire sur la Baltique où l’eau de mer est utilisée non seulement à l’extérieur pour la baignade, mais aussi absorbée par les patients. L’eau de mer, les algues et la boue aident à soigner les maladies de la peau, les voies respiratoires et les problèmes d’articulation tout comme à renforcer le système immunitaire. Au fil du temps, les connaissances sur le rôle de l’iode et de la mer pour l’homme se sont approfondies. Aujourd’hui, la thalassothérapie connaît un intérêt croissant en raison du besoin accru de bien-être et de la prise en charge de sa propre santé.

Climat exceptionnel en mer du Nord et sur la Baltique

L’un des fondements et l’une des conditions préalables à une thalasso authentique est le climat stimulant, qui diffère entre les rivages de la mer du Nord et ceux de la Baltique. Sur la Baltique, une mer intérieure, l’absence de marées et la teneur en sel vont jusqu’à 1,8 % et ses rivages, souvent bordés d’arbres, créent un « doux climat sylvestre » bon pour le coeur et la circulation. La mer du Nord, avec ses marées, une teneur en sel de 3,5 % et le Gulf Stream, a un climat plus rude. Avec le vent, la température, le rayonnement solaire, le sel marin et l’humidité, le climat stimulant vivifie l’organisme et le détend en même temps. Le corps s’adapte au stimulus froid du vent, produit sa propre chaleur et le système immunitaire se trouve renforcé.

Le climat marqué de la mer du Nord offre une teneur en sel plus élevée dans l’air, notamment à marée haute et là où les vagues déferlent sur la plage. À marée basse ou par temps calme, cette fraction d’aérosol maritime est également plus faible. Les fines gouttelettes de sel atteignent les cavités nasales et pharyngées, voire les alvéoles pulmonaires. Le mucus des voies respiratoires est évacué, le nez et la gorge sont dégagés.

Pendant les premiers jours de vacances à la mer, beaucoup de personnes ont le « nez qui coule » avant de mieux respirer. L’air marin, pauvre en pollens et en polluants, fait également des merveilles contre l’asthme, les bronchites chroniques et les sinusites. Après une promenade en bord de mer, jusqu’à deux grammes de sel s’accumulent sur la peau, ce qui a un léger effet anti-inflammatoire et exfoliant. Combinée au rayonnement particulier des UV au bord de la mer, qui sont réfléchis par l’eau et donc intensifiés, une plus grande quantité de cortisol propre à l’organisme est libérée et la production de vitamine D favorisée.

Un savoir millénaire

Depuis l’Antiquité, les bains sont associés à des facteurs climatiques tels que l’air, le vent et le soleil (climatothérapie). Depuis 2009, l’île de Norderney, en mer du Nord, mise sur ses éléments naturels. Il est possible de se rendre sur des plateformes réparties sur toute l’île spécialement érigées afin de ressentir le vent fort et salé à proximité de l’eau. Avec ses espaces en plein air, ses bassins aux températures différentes et ses soins de la mer, le bade:haus norderney, plusieurs fois primé, cultive un savoir millénaire.

Sur l’île voisine de Spiekeroog, l’InselBad & DünenSpa est aussi une destination prisée. Les centres de thalasso sur Juist, la station thermale Cuxhaven-Duhnen en mer du Nord ou Rostock-Warnemünde, la station balnéaire sur la Baltique, sont pionniers en matière de prise en charge holistique en combinant les avantages connus et les savoirs anciens. Pour une authentique thalasso, il faut compter au moins une semaine. Mais sur une période moins longue, la mer et la nature donnent aussi des résultats.

« La thalasso est une philosophie de vie », affirme Anna Pirker, spécialiste en cosmétique, thalassothérapeute, masseuse et surveillante médicale aux bains bade:haus norderney. L’Autrichienne s’y est établie en raison de sa passion pour les substances actives naturelles. « Le sel est alcalin. Notre eau de la mer du Nord, une fois purifiée, a un pH de 7,78 et sa composition est similaire au sang humain, également en termes de minéraux. Lorsque la couche cornée est intacte, ce mélange est idéalement absorbé par la peau par osmose », explique- t-elle.

L’eau de mer et le sel aident à régénérer le manteau acide naturel de la peau. Les oligo-éléments et minéraux améliorent la circulation sanguine et le pH, et détoxifient les tissus. « Le niveau élevé d’oxygène dont l’eau de mer est naturellement enrichie est particulièrement efficace pour les peaux impures et sensibles. » L’eau de mer chaude et les applications chaudes alternées en renforcent encore l’effet. « Avec la chaleur, les ions sont plus actifs, le pouvoir de liaison des électrolytes s’améliore. Ainsi, les muscles se détendent très rapidement dans notre bain à 42 °C et l’eau de mer a un effet plus intense. »

Complètement détendu

Grâce à leurs substances actives marines, les algues et le limon ont également des propriétés minéralisantes, revitalisantes, anti-inflammatoires, détoxifiantes et hydratantes. « Dans le limon, les principes actifs sont dix fois plus concentrés que dans l’eau de mer », explique Anna Pirker. Autre différence : « Le limon ne contient pas autant d’iode que les algues. Mais en raison du climat particulier, vent et marées, nous avons une forte concentration de substances actives telles que le magnésium, le chlore, le potassium, le soufre et une microalgue unicellulaire dans notre limon. Le calcaire coquillier finement broyé provenant du flux et du reflux des marée complète les substances actives. Appliqué sur la peau à une température de 47 °C, l’effet optimal se déploie. Les muscles se détendent, le système nerveux végétatif réagit. On se sent toujours un peu affaibli, mais complètement détendu. »

Après un enveloppement de limon, il est essentiel de se reposer afin que les processus chimiques qui ont été déclenchés dans le corps puissent faire leur effet et que la peau puisse se réguler. Il en va de même pour les algues. Outre une plus grande quantité d’iode, elles contiennent une proportion encore plus importante d’ingrédients marins et ont un effet beaucoup plus intense que le limon. « Un kilo d’algues contient les ingrédients de 100 000 litres d’eau de mer », complète Anna Pirker.

« Avec ses éléments simples, la thalasso est d’une grande efficacité. Les substances actives marines permettent aux gens de se recentrer. » Et la peau, fraîche, radieuse et douce exprime sa reconnaissance pour les soins de la mer qu’elle a reçus.

Cornelia Klammt s’est spécialisée en gestion cosmétiques, massages et wellness, comme conseillère et sur le terrain, après avoir été rédactrice et autrice pour ARD, ZDF et RTL. Elle accompagne aujourd’hui les prestataires de wellness et les entreprises de cosmétiques dans leurs relations publiques.

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Texte : Cornelia Klammt

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